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Date de création : 17.08.2006
Dernière mise à jour : 14.10.2016
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Woody Allen

Woody Allen-premières années

Publié le 18/10/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
Woody Allen-premières années
Allan Stewart Konigsberg nait le 1er Décembre 1935 à Flatbush, un quartier de Brooklyn.

alors qu'il a trois ans, sa mère l'emmène voir Blanche Neige et dès lors, devient un mordu du cinéma.

à l'école Allan Konigsberg montre un talent certain pour le sport, principalement le baseball et la boxe.

il se passionne ensuite pour la prestidigitation, hobby pour lequel il devient vite très doué, puis pour la musique et apprends à jouer de la clarinette.

garçon timide et mélancholique, il est considéré par ses copains comme un personnage drôle, alors qu'il se sent mal dans sa peau.

à 16 ans, il change son nom en Woody Allen et publie ses premiers textes dans le New York Post.
en 1953, il entre à l'université mais se fais éjecter après 6 mois.

en 1955, il commence à écrire pour la télévision, principalement pour NBC,
puis c'est le grand départ pour la Californie, qui lui laissera un souvenir plutôt désagréable.
il amène avec lui sa copine de l'époque, Harlen Rosen qu'il épouse en 1956.

à Hollywood il travaille pour le "Colgate Comedy Hour" où il rencontre Danny Simon qui aura une grande influence sur son écriture.
il y rencontre aussi Mel Brooks et Carl Reiner.

en 1956, retour du couple à New York.
Woody écrit des sketches pour plusieurs comiques New Yorkais.

en 1958, pour NBC, il travaille sur le Sid Caesar's Show, mais commence à se désinteresser de la télévision.
cette année-là il rencontre ses deux futures managers/producteurs, Charles H. Joffe et Jack Rollins.
leur contrat sera scellé par une poignée de mains.

les deux hommes arrivent à convaincre Woody Allen de monter sur scène pour y jouer ses sketches.

Woody Allen devient un "stand-up comedian" de plus en plus reconnu et demandé entre 1960 et 1968 et va enregistrer plusieurs albums de ses sketches.
il apparaît également fréquemment à la télévision, surtout dans le Tonight Show de NBC, présenté par Johnny Carson.

en 1962, il divorce de Harlene, qui deviendra la source de bon nombres de sketches (voir "play it again Sam").

en 1964, après un spectacle, un grand producteur, Charles K. Feldman lui propose une affaire en or : écrire un scénario pour un film dans lequel il jouera un des rôles principaux.
Woody Allen s'empresse d'accepter l'offre allèchante, mais va rapidement découvrir le peu de cas que l'on fait des scénaristes dans le milieu cinématographique.

What's New Pussycat?-1965

Publié le 21/10/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
What's New Pussycat?-1965
en 1964, Woody Allen est donc engagé pour écrire et jouer dans son premier film produit par Charles K Feldman.

Woody Allen découvre Paris lors du tournage, et en tombe amoureux.

Peter Sellers explose en 1964 avec le premier film de la série des "Panthère Rose" de Blake Edwards, et est rapidement engagé pour interprêter le rôle du Dr. Fassbender, alors qu'il avait été plus ou moins prévu que Groucho Marx ou que Woody Allen lui même joue le rôle.

Feldman engage un cast de rêve pour ce film dont Peter O'Toole, Peter Sellers, Romy Schneider et Ursula Andress parmis les plus connus, plus des apparitions furtives de Richard Burton et Françoise Hardy.
Woody Allen passe pratiquement inaperçu pendant le tournage, et son script est continuellement ré-écrit, entre autres par les acteurs.
apparition furtive également de sa copine de l'époque et future femme, l'actrice Louise Lasser.

la musique est signée par Burt Bacharach qui crée ici deux classiques des 60's, "what's new pussycat" pour Tom Jones et "my little red book" pour Manfred Mann.

le film, considéré comme décadent et immoral par les critiques de l'époque, obtient un succès énorme au cinéma et reste un témoin de son époque et de la libération sexuelle.
Woody Allen, déçu du résultat, trop éloigné de son script originel, menace de porter plainte, et déclare qu'il ne tournera plus que dans des films pour lequel il aura un contrôle complet.
malheureusement pour lui, il faudra encore attendre quelques années avant de pouvoir contrôler pleinement ses créations.

WHAT'S NEW PUSSYCAT?
(titre français : quoi de neuf pussycat?)
réalisé par : Clive Donner
écrit par : Woody Allen

CAST :
Peter O' Toole (Michael James)
Peter Sellers (Dr. Fritz Fassbender)
Romy Schneider (Carole Werner)
Capucine (Renée)
Paula Prentiss (Liz)
Woody Allen (Victor)
Ursula Andress (Rita)
Edra Gale (Anna Fassbender)
Katrin Schaake (Jacqueline)
Eleonore Hirt (Mrs. Werner)
Jess Hahn (Mr. Werner)
Michel Subor (Phillipe)
Jean Paredes (Marcel)
Jacques Balutin (Etienne)
Howard Vernon (Docteur)

HISTOIRE :
Michael James, directeur d'un magazine de mode parisien est tourmenté entre son amour pour Carole, la femme de sa vie, et sa passion pour les femmes en général, il cherche conseil vers son psychanaliste, le dr. Fassbender, obsédé sexuel qui semble bien plus malade que ses patients.
alors qu'il se résout à épouser Carole et se ranger des voitures, les choses se compliquent lorsqu'il se retrouve pour un week-end au "Chateau Chantelle", club échangiste déguisé en hôtel.

ANALYSE :
on peut diviser ce film en deux parties bien distinctes : le premier acte se passant à Paris et le deuxième se passant au "Chateau Chantelle".

lors du premier acte, Woody Allen pose les bases de son personnage d'obsédé sexuel complexé et mal dans sa peau, et où les deux personnages principaux servent de miroir.
nous avons ici en réalité trois Woody Allen (les trois portent d'ailleurs des lunettes à larges montures) :
Michael James est un Woody Allen romantique, fou amoureux d'une seule femme, et désirant par dessus tout, se débarrasser de son obsession des femmes pour se consacrer uniquement à Carole.
le fait qu'il plaise aux femmes est vécu de sa part comme une malédiction.

Fritz Fassbender est son alter-ego négatif. il ne veut pas aimer une femme, il veut toutes les femmes et se pose en prédateur malchanceux. sa perversion est sa raison de vivre, il ne comprends pas cet amour pur qui dévore Michael. son incapacité a réellement conclure avec une autre femme que la sienne (qu'il déteste) fait de lui un frustré, jaloux du succès de Michael auprès de la gent féminine.

Victor est le Woody Allen obsésé sexuel doublé de l'inadapté social que l'on connait, assez proche de ses premières créations, (Fielding Mellish ou Allan Felix).
point commun avec Michael, il est obsédé par Carole, dont il est l'ami le plus proche.
point commun avec Fritz, il est également obsédé par toutes les femmes. il aimerait être un prédateur mais n'en a pas l'envergure, et se contente d'être un outsider, éternellement dans l'ombre de Michael.

ce premier acte, malgré ses défauts et ses longueurs est donc bel et bien un Woody Allen à part entière.

le deuxième acte est une véritable catastrophe, course poursuite dans un hotel puis en carts, qui aurait pu avoir été écrit par un Benny Hill sans humour et sous influence de produits psychotrope.
je ne reconnais pas du tout là, la patte de Woody Allen, et j'ai toujours tendance lorsque je revois le film à avancer jusqu'à la scène finale ou même à appuyer sur le bouton stop-eject de mon lecteur DVD.

bref un film qui comprends de très bons moments, définitivement ruiné par la 2e partie.

phrase extraite du film :
(Michael)-did you get a job?
(Victor)-yes! I got something at the strip-tease, I help the girls dress and undress.
(Michael)-nice job
(Victor)-twenty francs a week
(Michael)-not much
(Victor)-it's all I could afford!

What's Up Tiger Lily-1966

Publié le 24/10/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
What's Up Tiger Lily-1966
en Février 1966, Woody Allen épouse la comédienne Louise Lasser.

il écrit ensuite sa première pièce de théatre "Don't Drink The Water" (adaptée en français sous le nom "Nuits De Chine") qui malgré un succès certain reçoit la foudre des critiques.
l'histoire est celle d'une famille New-Yorkaise en visite dans un pays communiste et devant chercher refuge dans leur ambassade après avoir photographié sans le savoir un site militaire.

"Don't Drink The Water" aura droit à deux adaptations cinématographiques, la première en 1969, réalisée par Howard Morris avec Jackie Gleason dans le rôle principal.
Woody Allen ne participera pas à ce film et aura la dent dure contre cette version qu'il désaprouve.

il fera sa propre adaptation télévisée en 1996 avec lui même et Michael J. Fox.

mais en 1966, Woody Allen et ses amis (entre autres Mickey Rose et Louise Lasser) vont pirater un film d'action japonais ("Kagi No Kagi"), un clône de James Bond, en effaçant la bande son et en la remplaçant par leur propre dialogue.

le résultat : l'un des films les plus drôles de Woody Allen.

Woody a rajouté quelques scènes, tournées par lui, et dans lesquelles, il est interviewé par un journaliste afin de présenter le film.
lorsque le journaliste lui demande si cela a déjà été fait dans un autre film, il répond : "oui, dans Autant En Emporte Le Vent".

WHAT'S UP TIGER LILY 1966
(titre français : "Lily La Tigresse". le film est sorti en France dans les années 80)
(titre original japonais : "Kagi No Kagi")

réalisé par : Senkichi Taniguchi
scènes supplémentaires réalisée par : Woody Allen
écrit par : Hideo Ando
ré-écrit et doublé par : Woody Allen, Frank Buston, Len Maxwell, Louise Lasser, Mickey Rose, Julie Bennett, Bryna Wilson

CAST :
Woody Allen (lui même)
Tatsua Mitashi (Phil Moskowicz)
Akiko Wakabayashi (Suki Yaki)
Mie Hama (Terri Yaki)
Tadao Nakamaru (Shepherd Wong)
Susumu Kurobe (Wing Fat)

HISTOIRE :
l'agent secret Phil Moskowicz aidé par la cambrioleuse Suki Yaki et sa soeur Teri Yaki doit trouver la recette de la salade aux oeufs qui a été volée au grand Rajah du Sapur. malheureusement deux chefs de gangs, Shepherd Wong et Wing Fat sont prêts à tout pour récupèrer cette recette.

ANALYSE :
un pur moment de bonheur. les gags sont légions dans ce film déjanté. exemples :
lorsque Phil et Teri entrent dans un taxi qui va les enlever, Phil dit au chauffeur "taxi, kidnappez-nous s'il vous plait".
lorsque Shepherd Wong visite les prostituées sur un bateau, il s'écrie "maman, qu'est-ce que tu fait là?" à quoi il s'entend répondre "tu ne m'écris jamais".

la séquence finale vaut à elle seule de voir le film.
China Lee (modèle pour playboy) fait un strip tease pendant que le texte de fin défile sur la droite.
à un moment on peut lire "si vous lisez ça au lieu de regarder la fille, allez voir votre psychanaliste".
puis Woody Allen termine en parlant de China Lee "je lui avais promis une part dans le film".

particularités : en post-production, il a été décidé de rajouter deux scènes musicales avec le groupe de folk-rock New-Yorkais "The Lovin' Spoonful", le groupe de John Sebastian, contre l'avis de Woody Allen.

les deux actrices japonaises Akiko Wakabayashi et Mie Hama seront les James Bond girls du film "You Only Live Twice-On Ne Vit Que Deux Fois" en 1967.

Casino Royale-1967

Publié le 27/10/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
Casino Royale-1967
Woody Allen avait signé un contrat pour deux films avec Feldman, et accepte un peu forcé de participer à cette parodie des films de James Bond qu'est Casino Royale.

il écrit (sans être crédité) et tourne sa scène, réalisée par Val Guest et passe le reste du temps à se promener dans Londres, ville pour laquelle il a un véritable coup de coeur, comme Paris deux ans plus tôt.

si sa participation au film est relativement courte, elle est également la plus drôle , et reste la seule raison valable d'acheter "Casino Royale".

mais revenons un peu en arrière.......

en 1953, Ian Fleming publie son premier roman "Casino Royale" qui mets en place l'univers et le personnage de James Bond dont le modèle est David Niven.
d'ailleurs en 1962 Fleming tentera d'imposer Niven à Broccoli et Saltzman pour jouer le rôle dans le premier film de la série "Dr. No".

en 1954, un téléfilm d'une heure est tiré du roman avec Barry Nelson dans le rôle titre, mais le résultat est plus que décevant.

Albert Broccoli et Harry Saltzman (EON productions) n'auront pas les droits du roman, et la société EON ne les obtiendra qu'à partir des années 90.
la 3e version de "Casino Royale" devrait sortir prochainement avec Daniel Craig dans le rôle titre.

dès 1964, les films de la série James Bond battent tout les records et Sean Connery devient une star internationale.

en 1967, il est décidé par MGM possédant les droits de "Casino Royale" d'en faire un film, mais il semble difficile sinon impossible de faire un James Bond sans Sean Connery.
l'idée est donc lancée de faire une parodie de James Bond et des films d'espionnage.

le tournage sera des plus chaotique.
Peter Sellers est engagé pour tenir le premier rôle, mais celui ci est en désaccord avec la production et joue son personnage (Evelyn Tremble alias James Bond) le plus sérieusement possible contrairement à ce qui lui est demandé.
la scène du casino (la seule qui ait un lien avec le roman), est un face à face avec Le Chiffre joué par Orson Welles, or les deux acteurs ne joueront pas la scène ensemble.
plusieurs raisons ont été invoquées ici ou là.
l'une des raisons est que Sellers aurait été trop intimidé par Welles pour jouer avec lui, mais Val Guest dans l'interview qui lui est consacré sur le DVD, en donne une toute autre.
Orson Welles aurait refusé de jouer avec Sellers, car aurait-il dit "je ne joue pas avec des amateurs" ce qui aurait terriblement vexé ce dernier.
suite à cela, Peter Sellers invoque un problème de santé quelconque pour quitter le studio.
quelques jours plus tard, il envoie une lettre indiquant qu'il abandonne le projet.
la production est mal en point, ils n'ont aucune scène d'introduction du personage de Tremble ni de scène de fin.
il est décidé d'engager David Niven (James Bond) afin de créer une continuité à l'histoire en plus des scènes de Joanna Pettet (Mata Bond) et de Woody Allen (Dr. Noah), et de tuer Tremble.

comme pour "What's New Pussycat", on décide de terminer l'histoire avec un grand n'importe quoi.

des trucages grossiers ont été utilisés pour faire apparaitre Sellers à la fin et pour expliquer (c'est un bien grand mot) sa mort.

au final, un film psychédélique sans queue ni tête et dont seul Woody Allen s'en sort la tête haute.

autre bon point, la musique de Burt Bacharach, de grande classe comme d'habitude et qui donnera deux tubes typique des 60's "casino royale" par Herb Alpert et "the look of love" par Dusty Springfield.
notons l'énorme influence de ce film sur la série des "Austin Powers".

participations furtives de George Raft et Jean-Paul Belmondo à la fin du film.

CASINO ROYALE
réalisé par : John Huston-Ken Hugues-Val Guest-Robert Parrish-Joe Mcgrath
écrit par : Wolf Mankowitz-John Law-Michael Sayers

CAST :
Peter Sellers (Evelyn Tremble alias James Bond 007)
Ursula Andress (Vesper Lynd)
David Niven (James Bond 007)
Joanna Pettet (Mata Bond)
Orson Welles (Le Chiffre)
Daliah Lavi (The Detainer)
Woody Allen (Jimmy Bond alias Dr. Noah)

HISTOIRE :
???????????????

ANALYSE :
un chef d'oeuvre d'incohérence, de n'importe quoi et de chaos psychédélique.
c'est bel et bien un film de 1967, pas d'erreur.
ce film est donc constitué de plusieurs parties bien différentes, réalisées par plusieurs réalisateurs et maladroitement et superficiellement reliées entre elles.

1ère partie : David Niven . alors qu'il goûte à une retraite paisible, James Bond reçoit la visite de son supérieur M qui lui demande de reprendre son activité, puis après la mort de son supérieur, Bond part enquêter dans son chateau en Ecosse.
après de mulitples péripéties, retour dans les bureaux du MI6 à Londres afin de préparer les plans d'attaques contre Le Chiffre et le Dr. Noah.
niveau d'interêt très faible.

2e partie : Peter Sellers, Ursula Andress. Le Chiffre étant un champion de baccarat, James Bond décide d'engager un autre champion de baccarat, Evelyn Tremble, de lui adjoindre l'agent Vesper Lynd, et d'en faire un deuxième James Bond afin d'affronter Le Chiffre sur son terrain c'est à dire au Casino Royale.
niveau d'interêt faible, sinon pour les fans de Peter Sellers ou d'Ursula.

3e partie : Joanna Pettet. Mata Bond (la fille de Mata Hari et de James Bond) enquête à Berlin Est.
niveau d'interêt nul.

4e partie : Peter Sellers, Ursula Andress et Orson Welles. confrontation avec Le Chiffre au Casino Royale.
après la défaite de ce dernier, celui-ci fait arrêter Tremble et après une torture psychologique (et surtout psychédélique) le fait assassiner par..........Vesper Lynd. (en réalité Vesper arrive pour le sauver, mais Sellers ayant quitté le tournage, il est décidé qu'il meurt par la même occasion)
niveau d'interêt moyen : personellement j'aime beaucoup la partie ou Le Chiffre fait des tours de prestidigitations. ça n'a rien à faire là mais c'est drôle.

5e partie : David Niven, Joanna Pettet, Woody Allen, Daliah Lavi. après l'enlèvement de Mata par le Dr. Noah, James Bond se rends au Casino Royale et découvre son repaire et affronte ses sbires.
le Dr. Noah est en réalité Jimmy Bond son neveu dont la dernière invention sont des pilules explosives à large rayon d'action.
le Dr. Noah tente ensuite de séduire par la force la belle Daliah mais celle-ci lui fait avaler ses pilules explosives.
niveau d'intêret moyen à excellent (Woody Allen).

6e partie : chaos bordélique final et mort des personnages.
niveau d'interêt nul.

à voir sur le DVD, la 1ère et médiocre version de 1954, et l'interview passionant de Val Guest.

Take The Money And Run-1969

Publié le 31/10/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
Take The Money And Run-1969
en Février 1969, Woody Allen se produit sur scène avec sa 2e pièce de théatre "Play It Again Sam" qu'il joue avec Diane Keaton et Tony Roberts.
la réalité ici dépasse la fiction puisqu'une idylle nait entre Allen et Keaton qui restera le grand amour de sa vie (dixit Soon Yi) même si cela ne se terminera pas par un mariage.
son mariage avec Louise Lasser d'ailleurs bat de l'aile et se termine cette même année par un divorce.
il restera toujours en bons termes avec Louise et continueront à tourner ensemble jusqu'en 1972.

la pièce est un succès tant critique que populaire et a été adaptée en français (par Francis Perrin je crois) sous le titre "une aspirine pour deux".

en 1969, il écrit (avec Mickey Rose) et réalise son premier film "Take The Money And Run", faux documentaire sur la vie de Virgil Starkwell, malfrat malchanceux et maladroit.

Woody Allen dès ce film et dans les suivants hésite entre comique physique (slapstick) et humour verbal et ce mélange chez lui ne sera jamais totalement satisfaisant.
en bref, il aimerait être un croisement entre Chaplin, Harpo et Groucho, alors qu'il est Woody Allen ce qui est tout autre chose.

TAKE THE MONEY AND RUN
(titre français : "prends l'oseille et tire toi")
réalisé par : Woody Allen
écrit par : Woody Allen et Mickey Rose

CAST :
Woody Allen (Virgil Starkwell)
Janet Margolin (Louise)
Marcel Hillaire (Fritz)
Jacqueline Hyde (Miss Blair)
Lonny Chapman (Jake)

HISTOIRE :
nous suivons l'histoire chaotique de Virgil Starkwell cambrioleur et gangster maladroit et ses démélés avec la justice.
au cours de ses aventures pathétiques, il rencontre la sublime Louise dont il tombe éperdument amoureux, et avec qui, entre ses arrestations et ses évasions, il va tenter de vivre et fonder une famille.

ANALYSE :
un film plutôt médiocre de Woody Allen et un brin répétitif (coups foireux, arrestations, évasions etc...).
de bonnes idées et de bons gags, mais tout ça sans réelle forme.
référence aux Marx : ses parents ayant honte de lui acceptent d'être interviewés mais en portant des masques de Groucho Marx.
participation furtive de Louise Lasser.

Bananas-1971

Publié le 05/11/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
Bananas-1971
fin 1969, sortie de la version cinématographique de sa première pièce de théatre "Don't Drink The Water" (film d'Howard Morris avec Jackie Gleason) pour laquelle il ne participe pas.
il aura d'ailleurs la dent dure contre ce film et en 1996 tournera sa propre version pour la télévision avec Michael J. Fox.

en 1970, Woody Allen continue de jouer "Play It Again Sam" à Broadway avec Diane Keaton sa nouvelle compagne.

en 1971 il sort son premier livre "getting even", recueil de ses premiers textes, traduit en français sous le titre "pour en finir une bonne fois pour toute avec la culture".

toujours en 1971 pour la chaine de télévision américaine PBS, il écrit et réalise un court métrage "Men Of Crisis : The Harvey Wallinger Story", faux-documentaire sur le gouvernement Nixon.
il joue lui-même Harvey Wallinger (Henry Kissinger), Richard M. Dixon fait son imitation de Richard Nixon, et cas unique, Louise Lasser et Diane Keaton apparaissent ensemble dans ce film, qui mélange fiction et images d'actualité (comme pour "Take The Money And Run" et plus tard "Zelig").
malheureusement, PBS prends peur vu le contenu politique de ce court métrage et décide de ne pas le diffuser, ce qui déclenche la colère de Woody Allen qui explique dans les journaux qu'il ne travaillera plus pour la télévision.

mais la grande nouveauté de 1971 est la sortie de son premier grand film "Bananas" qui obtient un énorme succès.

BANANAS
Réalisé par : Woody Allen
écrit par : Woody Allen et Mickey Rose

CAST :
Woody Allen (Fielding Mellish)
Louise Lasser (Nancy)
Carlos Montalban (General Emilio Vargas)
Natividad Abascal (Yolanda)
Jacobo Morales (Esposito)
Miguel Suarez (Luis)
David Ortiz (Sanchez)
René Enriquez (Diaz)
Jack Axelrod (Arroyo)
Howard Cosell (lui-même)
Roger Grimsby (lui-même)
Don Dunphy (lui-même)

HISTOIRE :
Fielding Mellish, névrosé urbain, malheureux dans son travail comme dans sa vie sentimentale, tombe amoureux d'une activiste politique, Nancy, qui le pousse à s'interresser à la cause du petit état Sud-Américain San Marcos.
lorsque Nancy le quitte, il décide de partir pour San Marcos où il est reçu comme un ambassadeur des Etats-Unis par le dictateur au pouvoir.
il est bientôt capturé par les rebelles, menés par Esposito et va participer activement à leur victoire.
mais Esposito, nouveau leader de San Marcos est pour le moins instable et Fielding le remplace comme leader de San Marcos.
il retourne bientôt aux USA demander une aide financière, mais est bientôt démasqué lorsqu'il retrouve Nancy qu'il épousera après un procès chaotique.

ANALYSE :
Woody Allen réussit un film très drôle qui a marqué toute une génération de cinéphiles et que l'on peut diviser en 3 parties bien distinctes :
1ère partie : comédie romantique citadine. Woody Allen joue ici personnage du New-Yorkais mal dans sa peau tel qu'on le retrouve dans "Play It Again Sam" et qui le mènera jusqu'à son chef d'oeuvre "Annie Hall".

2e partie :la révolution à San Marcos. Woody Allen joue ici la carte du slapstick, on y trouve beaucoup de gags uniquement visuels, certains excellents d'autres moins.

3e partie : satire politique-le retour à New York et surtout le procès complètement loufoque qui a certainement dû influencer beaucoup de monde et je pense surtout à Zucker-Abrahams Zucker ("Hamburger Film Sandwich", "Y'a t'il un pilote dans l'avion" et "Top Secret").
on retrouve ici un Woody Allen acide, se moquant ouvertement de la politique extérieure de son pays et du sérieux de ses institutions.

particularités : Esposito chante la chanson des rebelles "rebels are we, born to be free, just like the fish in the sea" que chantera Luna dans "Sleeper".
participation de Sylvester Stallone dans une courte scène se passant dans le métro.

phrases extraites du film :
(Nancy)-have you ever been to Denmark?
(Fielding)-yes I've been to the Vatican
(Nancy)-the Vatican? but the Vatican's in Rome
(Fielding)-well they were doing so well in Rome that they opened one in Denmark.

(Fielding)-I once stole a pornographic book that was printed in braille...I used to rub the dirty parts.

(Miss America)-I think mr. Mellish is a traitor to this country because his views are differents from the views of the President.

(Esposito)-you have a chance to die for freedom!
(Fielding)-well freedom is wonderful, on the other hand, if you're dead, it's a tremendous drawback to your sexlife.

Play It Again, Sam-1972

Publié le 07/11/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
Play It Again, Sam-1972
le succès de Bananas en France est tel que son film précédent "prends l'oseille et tire toi" sort enfin en France suivi de peu par "tombe les filles et tais toi" d'où la similarité dans les titres.
Woody Allen a alors une influence certaine sur des acteurs/scénaristes/réalisateurs comme Pierre Richard (qui commence à l'époque a écrire et réaliser ses propres films) Francis Perrin, ou Roberto Begnini qui à leur manière créent leurs personnages de rêveurs, maladroits, utopistes et qui sous le couvert de la comédie, dénoncent une société matérialiste de plus en plus étouffante.

le film "Play It Again, Sam", tiré de sa 2e pièce de théatre, fait référence à "Casablanca", film romantique de 1942, superbement réalisé par Michael Curtiz, avec l'ultra-charismatique Humphrey Bogart (Rick) et la sublimissime Ingrid Bergman (Ilsa).

l'action se passe majoritairement au Rick's Club, la boite de nuit tenue par Bogart, dans lequel joue un vieux pianiste noir, Sam.
lorsque Ingrid débarque dans ce club, elle demande à Sam de jouer "as time goes by" qui était "leur" chanson lorsqu'ils étaient amants (Rick et Ilsa pas Sam et Ilsa...mdr).
or, contrairement à la croyance populaire, jamais la phrase "play it again, Sam" n'est entendue dans ce film.
la phrase d'Ilsa est "play it once Sam, for old times sake" et plus loin "play it Sam, play as time goes by".

la phrase "play it again, Sam" à été, selon plusieurs sites, attribuée à Groucho dans "A Night In Casablanca", mais je n'ai pas été capable de la retrouver.

le film commence avec la sublime scène finale de "Casablanca" entrecoupés de plans montrant Allan Felix réagissant à ce qui se passe sur l'écran.
je me demande si aujourd'hui on pourrait commencer un film de cette manière..........

PLAY IT AGAIN SAM
(titre français du film : "tombe les filles et tais toi")
(titre français de la pièce : "une aspirine pour deux")
réalisateur : Herbert Ross
écrit par : Woody Allen

CAST :
Woody Allen (Allan Felix)
Diane Keaton (Linda Christie)
Tony Roberts (Dick Christie)
Jerry Lacy (Humphrey Bogart)
Susan Anspach (Nancy)
Jennifer Salt (Sharon)
Joy Bang (Julie)
Viva (Jennifer)

HISTOIRE :
Allan Felix, cinéphile passioné et d'ailleurs critique de cinéma pour une revue, vit très mal son divorce.
sa femme Nancy le quitte et son monde semble s'écrouler, malgré l'amitié et le réconfort que lui apportent ses amis Dick et Linda.
ses deux amis vont lui présenter toute une série de jeunes femmes mais Allan manque de confiance en lui et malgré les bons conseils qu'Humphrey Bogart vient lui prodiguer, il foire rendez-vous sur rendez-vous.
la seule femme avec laquelle il se sent bien est son amie Linda et l'attraction qu'il ressent pour elle est réciproque.
un soir Allan et Linda passent à l'acte, et le lendemain, les deux amoureux réalisent qu'ils vont devoir en parler à Dick et gérer les conséquences.
mariée et encore amoureuse de Dick, Linda, malgré son amour pour lui, préfère se séparer d'Allan, ce dernier pouvant enfin jouer les Bogart disant au-revoir à la femme qu'il aime sur une piste d'aéroport.

ANALYSE :
malgré que ce film soit réalisé par Herbert Ross et tourné à San Francisco, ce film est avant tout un très bon Woody Allen et l'un des plus drôles.
c'est le premier film de Woody Allen figurant Diane Keaton et Tony Roberts.
leur relation amoureuse n'ayant pas duré très longtemps, j'ignore si Diane et Woody étaient encore ensemble à l'époque, mais dans tout les cas leur alchimie à l'écran marche à merveille et préfigure "Annie Hall".
le personnage de Nancy est bien évidemment basé sur sa première femme Harlene Rosen.
Jerry Lacy fait ici une imitation particulièrement réussie de Bogart.

phrases extraites du film :
(Nancy)-goodbye Allan. my lawyer will call your lawyer
(Allan)-I don't have a lawyer. have him call my doctor.

(Allan)-we went to Mexico on our honeymoon. spent the entire 2 weeks in bed. I had dysentery.

(Allan)-today I'm gonna brush all my teeth.

(Allan)-what are you doing saturday night?
(girl in museum)-committing suicide.
(Allan)-what about friday night?

Everything You Always Wanted To Know...-1972

Publié le 11/11/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
Everything You Always Wanted To Know...-1972
en 1972, ayant acheté les droits du livre du Dr. David Reuben, Woody Allen tourne 8 court-métrages, en adaptant à sa sauce les thèmes évoqués par le sexologue.
seul 7 sketches seront repris dans le film.
le 8e, avec comme thème l'homosexualité et comprenant Woody Allen (l'araignée) et Louise Lasser (la veuve noire), ne sera pas terminé, Woody Allen étant insatisfait du resultat.

le film est assez médiocre et seul le dernier sketch (sur les mécanismes du corps) est véritablement réussi.
certains sketches sont carréments mauvais tandis que d'autres valent surtout pour la performance de Woody Allen.

néanmoins, le thème du film en pleine période de révolution sexuelle a suffit à en faire un grand succès populaire, surtout aux USA.

EVERYTHING YOU ALWAYS WANTED TO KNOW ABOUT SEX BUT WERE AFRAID TO ASK
(titre français : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander)
réalisé par : Woody Allen
écrit par : Woody Allen

thème #1-les aphrodisiaques (titre : do aphrodisiacs works?)
CAST :
Woody Allen (le fou)
Anthony Quayle (le roi)
Lynn Redgrave (la reine)
Geoffrey Holder (le sorcier)

HISTOIRE :
le fou du roi désirant avoir une relation sexuelle avec la reine, lui fait boire un aphrodisiaque particulièrement puissant.
le fou est surpris en pleine action par le roi qui lui fait trancher la gorge.

ANALYSE :
un sketch très moyen qui vaut surtout pour Woody Allen, hilarant dans son costume de fou.
ses mauvais gags qui ne font rire que lui sont vraiment très mauvais et l'ensemble du sketch est un peu lourd. un peu plus de finesse n'aurait certainement pas fait de mal.

thème #2-la zoophillie (titre : what is sodomy?)
CAST :
Gene Wilder (Dr. Doug Ross)

HISTOIRE :
la descente aux enfers d'un docteur respectable tombant amoureux d'une brebis grecque, relation qui lui coûtera son mariage, son job et le rendra misérable.

ANALYSE :
bizarrement le sketch ne parle pas de sodomie mais de zoophillie, quelque chose m'échappe là!
Gene Wilder (habitués des films de Mel Brooks) est ici excellent et complètement crédible.
l'histoire est tournée comme s'il s'agissait d'un simple adultère, le Dr. Ross (non ce n'est pas le même que dans "urgences") emmenant sa brebis au restaurant ou à l'hotel comme si de rien n'était.
bien écrit, bien joué et bien réalisé, mais malheureusement pas très drôle ce qui me donne plutôt envie de mettre ce sketch dans la catégorie médiocre, malgré l'originalité du sujet.

thème #3-la frigidité (titre : do some women have trouble reaching orgasm?)
CAST :
Woody Allen (Fabrizio)
Louise Lasser (Gina)

HISTOIRE :
récemment marié, Fabrizio a toute les peines du monde a exciter sa partenaire plutôt frigide.
Gina ne semble pouvoir atteindre l'orgasme qu'en public ce qui causera passablement de problèmes au jeune couple.

ANALYSE :
j'aime beaucoup ce sketch, un des courts métrages les plus originaux de Woody Allen.
le sketch est tourné en italien avec un Woody Allen étonnant en macho italien.
encore une fois, le sketch n'est pas très drôle, mais Woody Allen qui se la pète avec ses costumes, sa bagnole, ses cigarettes et son accent italien horrible, moi je craque.
gag : lorsqu'il demande à Gina de se retourner il lui dit quelque chose qui ressemble plus à "gelati" (glace) qu'à "gira tu" ou "giri tu".

thème #4-les travestis (titre : are transvestites homosexuals?)
CAST :
Lou Jacobi (Sam)

HISTOIRE :
Sam, sexagénaire tout à fait respectable, va passer avec sa femme un dimanche chez des amis.
après le repas, Sam va en secret visiter la chambre à coucher de ses hôtes et se mets à essayer les robes.
surpris par un visiteur, Sam s'échappe par la fenêtre mais est accosté par un policier.

ANALYSE :
très mauvais sketch, sans humour et franchement sans intêret.

thème #5-les perversions (titre : what are sex perverts?)
CAST :
Jack Barry (lui-même)
Baruch Lumet (Rabbi Chaim Baumel)

HISTOIRE :
parodie d'un jeu télévisé des années 50, dans lequel 4 personalités doivent deviner la perversion du Rabbi Chaim Baumel (se faire fouetter par une blonde pendant que sa femme mange du porc).

ANALYSE :
seule originalité, parodie et re-création d'une émission de TV des années 50, mais encore une fois ce n'est pas très drôle ni très intéressant.

thème #6-les expériences scientifiques
(titre : are the findings of doctors and clinics who do sexual research accurate?)
CAST :
Woody Allen (Victor)
John Carradine (Dr. Bernardo)
Heather Mcrae (Helen)
Ref Sanchez (Igor)

HISTOIRE :
deux journalistes, Victor et Helen, vont interviewer dans sa maison de campagne, le dr. Bernardo au sujet de ses dernières trouvailles scientifiques.
celui-ci, devenu fou, a inventé un sein énorme, qui se libère et sème la panique dans la campagne avoisinante.
Victor aidé par un soutien-gorge gigantesque va donner la chasse et capturer ce sein tueur.

ANALYSE :
d'accord le sein énorme de la taille d'un éléphant et le soutien-gorge qui va avec, c'est drôle deux minutes, mais franchement, cette histoire de dr. Frankenstein est encore une fois lourde, et surtout pas drôle.
l'humour étant la qualité #1 de Woody Allen, il est quand même étonnant qu'il y en ait si peu dans ce film.

thême #7-les mécaniques du corps humain
(titre :what happens during ejaculation?)
CAST :
Woody Allen (spermatozoide)
Tony Randall (opérateur)
Burt Reynolds (opérateur)
Erin Fleming (la fille)

HISTOIRE :
ayant décidé de conclure avec une fille, le cerveau donne des ordres aux différentes parties du corps afin de réussir un rapport sexuel, tandis qu'un spermatozoide sur le point de partir pour l'inconnu, se pose des questions profondes sur le sens de la vie et doute sérieusement de son futur.

ANALYSE :
le meilleur sketch du film.
Woody Allen trouve là son meilleur rôle (mdr).
particularité : Erin Fleming fut la dernière compagne de Groucho Marx.

pour résumé : un film très inégal, très médiocre mais qui comprends quelques moments inoubliables (Woody Allen en fou du roi, en macho italien ou en spermato).

Sleeper-1973

Publié le 15/11/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
Sleeper-1973
"Sleeper" est le premier film où Woody Allen montre son potentiel de réalisateur et où le scénario n'est pas un ensemble de sketches plus ou moins artificiellements liés.

c'est également le premier film qui contient le générique typique des films de Woody Allen : lettrage blanc sur fond noir fixe et non déroulant.

le titre français "Woody et les robots" est l'une des plus mauvaise traduction de ses titres à égalité avec "tombe les filles et tais toi".

après "Annie Hall" Woody Allen imposera la traduction littérale de ses titres.

la musique du film est composée et interprêtée par Woody Allen lui-mème et le Preservation Hall Jazz Band.
on lui reprocha à l'époque de n'avoir pas utilisé une musique plus appropriée pour un film de science-fiction, mais "Sleeper" étant un hommage aux maitres du muet comme Chaplin, Buster Keaton ou Harold Lloyd, son choix d'utiliser du jazz traditionnel me semble justifié.

SLEEPER
(titre français : Woody Et Les Robots)
réalisé par : Woody Allen
écrit par : Woody Allen & Marshall Brickman

CAST :
Woody Allen (Miles Monroe)
Diane Keaton (Luna)
John Beck (Erno)
Maria Small (Dr. Nero)
Bartlett Robinson (Dr. Orva)
Mary Gregory (Dr. Melik)
Chris Forbes (Rainer)
Peter Hobbs (Dr. Dean)
Don Keefer (Dr. Tryon)
John Mcliam (Dr. Aragon)

HISTOIRE :
Miles Monroe est un New-Yorkais du 20e siècle qui après une opération bégnine, est gardé en coma artificiel et cryogénisé.
200 ans après, il est retrouvé et réanimé par des scientifiques dissidents qui décident de l'utiliser pour leur révolution.
les humains de cette époque vivent dans un état policier et robotisé mené par un leader omnipotent.
le cerveau lavé de toute notion subversive, ils vivent heureux entre leur orgasmatron et la boule-drogue.
Miles, héros malgré lui (une constante chez Woody Allen), tente de contacter les rebelles mais tombe sur une poétesse pro-gouvernementale, Luna qu'il enlève et qui bien malgré elle se retrouve elle aussi du côté des rebelles.

Miles, capturé, subit un lavage de cerveau où il devient Miss America, puis rentre dans le rang et devient un citoyen modèle.
il est sauvé de cette vie monotone par Luna et les rebelles menés par Erno, leader charismatique.

les rebelles apprennent que le Leader est mort dans un attentat et que seul le nez subsiste mais sous la menace d'être clôné.
Erno envoie Miles et Luna en mission suicide voler le nez du Leader.

ANALYSE :
un excellent Woody Allen, extrêmement drôle.
comme il s'agit d'un hommage aux films muets, on retrouve beaucoup de comédie physique (slapstick) ce qui ne réussit jamais complètement à Woody Allen et encore moins à Diane Keaton.
peu importe, leur duo fonctionne à merveille et les dialogues sont hilarants.
on retrouve ici beaucoup de points communs avec "Bananas", comme Miles Monroe/Fielding Mellish le couard devenu un héros malgré-lui et rejoignant la rebéllion.
on retrouve même le chant des rebelles : "rebels are we, born to be free, just like the fish in the sea".
lorsque Miles est capturé, on lui fait subir un lavage de cerveau pendant lequel il est élu Miss Amérique et déclare niaisement "je veux utiliser mon titre pour amener la paix entre les peuples".

lorsque les rebelles le sauvent, il faut lui faire subir un autre lavage de cerveau.
Woody Allen mèle la réalité à la fiction, puisque la scène qui est jouée par hypnose se passe en 1962, Erno jouant son père et Luna sa mère, et lui-même annonçant son divorce avec Harlene.
puis Miles et Luna jouent une scène d'"un tramway nommé désir" où Woody Allen imite Vivien Leigh et Diane Keaton, Marlon Brando.

le film se termine avec Luna demandant à Miles en quoi il croit.
"au sexe et à la mort" répond-il.
ce seront les thèmes de son prochain film.

phrases extraites du film :
(Luna)-what does it feel like being dead for 200 years
(Miles)-it's like spending a weekend in Beverly Hills!

(Miles)-I believe there's an intelligence in the universe with the exception of certain parts of New Jersey.

(Miles)-we're doctors, big doctors, not imposters.

(Luna)-so then, what do you believe in?
(Miles)-sex and death. two things that come once in a lifetime...but at least after death you're not nauseous.

Love And Death-1975

Publié le 18/11/2006 à 12:00 par Pascal Schlaefli
Love And Death-1975
l'année 1975 est plutôt fertile pour Woody Allen.

il publie son deuxième recueil "Without Feathers", traduit en français sous le titre "Dieu, Shakespeare et Moi", et publie également deux pièces en un acte, généralement jouées ensemble "God" et "Death".

"God" raconte l'histoire d'un auteur et d'un acteur grecs ne sachant pas comment finir une pièce.
ils finissent par se rendre compte qu'ils font également partie d'une pièce de théatre et se demandent si les spectateurs eux-mêmes ne font pas partie d'une pièce.

"Death" pour faire court est le point de départ du film "Shadows And Fogs" de 1992.

"God" et "Death" seront adaptés en 1985 en France sous le nom de "Dieu, Shakespeare Et Moi", pièce qui sera interprêtée par Pierre Richard et Rufus.

mais le plat principal de cette année 1975 est la sortie du film "Love & Death", premier chef d'oeuvre de Woody Allen et dernier film comique (du moins jusqu'à "Small Time Crooks" en 2000).

un petit mot sur la traduction du titre, "Guerre Et Amour" que je trouve vraiment horrible.
d'accord le film doit beaucoup à la littérature russe, notamment Tolstoï ou Dostoievsky (je ne vais pas jouer les intellos de service, je ne serais pas crédible) mais titrer son film "Guerre et Amour" donne l'impression que Woody Allen a fait une parodie de "Guerre et Paix" ce qui n'est pas le cas.

à la fin de "Sleeper" Miles Monroe répondait à Luna qui lui demandait en quoi il croyait :
"sex and death".........eros et thanatos (ouah la vache comme il parle bien le grec!!!) (c'est pas faux répondrait Perceval).
le film suivant est donc basé entièrement sur ce sujet.

LOVE AND DEATH
(titre français : "Guerre Et Amour")
réalisé par : Woody Allen
écrit par : Woody Allen

CAST :
Woody Allen (Boris Grouchenko)
Diane Keaton (Sonja)
Olga Georges-Picot (Countess Alexandrovna)
Jessica Harper (Natasha)
James Tolkan (Bonaparte et son double)
Lloyd Battista (Don Francisco)

HISTOIRE :
la Russie est envahie par Napoleon Bonaparte et Boris Grouchenko se retrouve malgré lui dans l'armée du Tsar pour défendre sa patrie.
héros involontaire, il séduit la comtesse Alexandrovna et doit affronter son mari dans un duel à mort qu'il gagne encore une fois plus par chance que par dextérité et épouse enfin Sonja, sa cousine bien aimée.

quelques années de bonheur plus tard, la Russie est de nouveau menacée par Napoléon.
Sonja convainc Boris d'assassiner Napoléon, et les deux amoureux se rendent à Moscou sous l'identité de Don Francisco et de sa soeur Juanita.
après l'échec de l'assassinat, Boris est capturé et doit être fusillé. mais la veille de sa mort, un ange le visite afin de le rassurer sur son avenir.

ANALYSE :
comme je l'ai dit plus haut UN CHEF D'OEUVRE. un régal. tant dans les dialogues géniaux avec une Diane Keaton drôlissime, que dans les situations absurdes sans compter sur la musique de Prokofiev toujours aussi magique.
le fait que Woody Allen soit considéré comme un comique à l'époque fait que les gens sont complètement passés à côté du sérieux de l'affaire.
pourtant ce film doit également être compris comme une réflexion philosophique sur l'amour et la mort faite par un artiste enfermé dans un personnage de comique qu'il ne supporte plus et qu'il va bientôt tuer avec la trilogie "Annie Hall"-"Interiors"-"Manhattan" pour enfoncer le clou avec "Stardust Memories".
une fois ce personnage enterré et Allan Konigsberg pris enfin au sérieux, le Woody Allen comique pourra renaître de ses cendres occasionnellement sans que sa crédibilité ne soit jamais remise en question.

beaucoup de références dans ce film : la littérature russe bien évidemment mais également le cinéma européen (principalement Bergman et Eisenstein).

particularités : la séquence de présentation de Don Francisco et sa soeur (en réalité Boris et Sonja) à l'Empereur doit beaucoup aux Marx Brothers.
private joke sur sa première femme, Harlene Rosen : lorsqu'il se rend à l'endroit où il doit être fusillé, Boris croise une pancarte indiquant les directions, et l'on peut lire clairement en haut : Rosen wedding (mariage Rosen).
participation furtive de Jessica Harper révélée dans "Phantom Of The Paradise" l'année précédente et que l'on reverra dans "Stardust Memories".

phrases extraites du film :
(young Boris)-do all jews have horns?
(prêtre)-no this is a russian jew. german jews have stripes.

(Boris)-I was walking through the woods, thinking about Christ. If he was a carpenter, I wondered what he charged for bookshelves.

(Countess Alexandrovna)-you are the greatest lover I've ever had.
(Boris)-well, I practice a lot when I'm alone.

(Sonja)-Boris is trying to commit suicide. last week he contemplated inhaling next to an Armenian.

(Boris)-you think I was made in God's image? take a look at me. you think he wears glasses?
(Sonja)-not with those frames.

(Boris)-and so I walk through the valley of the shadow of death. actually, make that "I run through the valley of the shadow of death". in order to get out of the valley of the shadow of death more quickly, you see.

(Boris)-If it turns out that there is a God, I don't think that he's evil. I think that the worst you can say about him is that basically he's an underachiever.