Le projet de faire un film avec "Evita" existe depuis le début des années 80, mais ne verra le jour qu'en 1996 avec deux géants : Madonna et Antonio Banderas et un réalisateur de poids : Alan Parker.
CAST :
Eva "Evita" Peron : Madonna
Che : Antonio Banderas
Juan Peron : Jonathan Pryce
Magaldi : Jimmy Nail
Les titres en italique ne se trouvent que sur le double CD.
ACTE I
A cinema in Buenos Aires, 26 July 1952
Requiem for Evita
Oh what a circus (Che & Evita)
On this night of a thousand stars (Magaldi)
Eva and Magaldi (Evita, Che & Magaldi)
Eva beware of the city (Evita & Magaldi)
Buenos Aires (Evita)
Another suitcase in another hall (Evita)
Goodnight and thank you (Evita & Che)
The lady's got potential (Evita & Che)
Charity concert (Magaldi & Juan Peron)
The art of the possible (Che)
I'd be surprisingly good for you (Evita & Juan Peron)
Hello & goodbye (Evita & Che)
Peron's latest flame (Evita & Che)
A new Argentina (Evita, Che & Juan Peron)
On the balcony of the Casa Rosada (Che & Juan Peron)
Don't cry for me Argentina (Evita)
ACTE II
High flying, adored (Evita & Che)
Rainbow high (Evita)
Rainbow tour (Evita, Che & Juan Peron)
The actress hasn't learned the lines you'd like to hear (Evita & Che)
And the money kept rolling (Che)
Partido feminista (Evita)
She is a diamond (Juan Peron)
Santa Evita (Che)
Waltz for Eva and Che (Evita & Che)
Your little body slowly breaking down (Evita & Juan Peron)
You must love me (Evita)
Eva's final broadcast (Evita)
Latin chant
Lament (Evita & Che)
ANALYSE :Pas mal de changements pour cet excellent film, j'insiste sur excellent.
La maîtresse de Juan Peron n’a plus qu’un léger rôle et "Another suitcase on another hall" est déplacé et chanté maintenant par Evita puisque dans cette version, c'est Magaldi qui laisse tomber Eva.
On a abandonné Che Guevara pour retrouver un Che beaucoup plus commun et plus proche du rôle de narrateur.
Tim Rice et Andrew Lloyd Webber ont écrit un nouveau titre pour l'occasion : "You must love me", jolie ballade mais pas indispensable.
Si Madonna n'a pas la voix d'Elaine Paige ou de Patti Lupone, sans parler de Julie Covington, elle interprète le personnage à la perfection, malgré la baisse de tonalité qui m'a choqué à la première écoute.
Antonio Banderas a bien évidemment du charisme à revendre mais en plus m'a surpris comme chanteur, d'autant plus qu'il a chanté sublimement bien sur le DVD live du "Royal Albert Hall Celebration" pour les cinquante ans d'Andrew Lloyd Webber, où il chantait "oh what a circus" et "high flying adored" avec Elaine Paige, plus le "Phantom Of The Opera" avec Sarah Brightman.
Jonathan Pryce et Jimmy Nail sont eux aussi excellents.
"The lady's got potential" est réintégré dans la comédie musicale avec un nouveau texte (sans les moustiques) et "The art of the possible" est ramené à une présence de quelques secondes, ce qui n’est pas plus mal.
Alan Parker est l'un des réalisateurs qui marie le mieux musique et images.
Ses films musicaux sont généralement des réussites : "Fame", "The Wall" ou "The Commitments" et même ses films "normaux" possèdent généralement des grands moments musicaux comme "Midnight Express" ou "Birdy".
Ici la musique colle aux images (ou le contraire) comme j'ai rarement eu l'occasion de le voir au cinéma.
En 2006, "Evita" est de nouveau jouée à Londres, à l'Adelphi Theatre avec Elena Rogers dans le rôle titre, mais n'a tenu qu'une année à l'affiche.
Un album de cette version existe, mais n'offre pas de grand changements par rapport aux versions précédentes.
© Pascal Schlaefli